3 G$ de plus par année pour un vrai virage : des soins à domicile à la carte pour tous les aînés du Québec d’ici 4 ans

Face au vieillissement de la population et à l’échec de la CAQ à améliorer les conditions de vie des aînés, le Parti Québécois s’engage à entamer un vrai virage vers les soins à domicile. La candidate dans Berthier, Julie Boucher, a relayé les détails relatifs à cet enjeu de première importance.

EN BREF

  • Le Parti Québécois s’engage à investir 3 G$ par année de manière récurrente et à allouer 50 % du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d’ici 4 ans; le nombre d’heures offertes sera donc triplé.-
  • Le Parti Québécois veut inverser le modèle en finançant à la même hauteur les soins à domicile et l’hébergement; présentement, seulement 22 % du budget en soins de longue durée sont alloués aux premiers.
  • La CAQ et le PLQ ont successivement échoué à améliorer les conditions de vie des aînés; ceux-ci ne cessent de s’appauvrir et, surtout, la vision centrée sur l’institutionnalisation a détourné le regard de leurs réels besoins, et du désir de la majorité d’entre eux : vieillir à la maison.
  • Le Parti Québécois va abandonner le modèle des maisons des aînés et ne terminer que celles qui sont déjà en construction.

L’ajout de ces nouvelles sommes constituera un réel investissement; à terme, le virage vers les soins à domicile fera économiser des centaines de millions à l’État par rapport au statu quo de l’institutionnalisation et des maisons des aînésAu Parti Québécois, personne n’est à convaincre de la nécessité d’entamer sérieusement un virage vers les soins à domicile pour les aînés en perte d’autonomie du Québec. « Notre système de soins de longue durée a besoin d’un électrochoc, d’un véritable virage à 180 degrés qui inversera le modèle actuel, et l’exercice doit être doté de moyens financiers conséquents. Les deux dernières années ont démontré que le système québécois, très hospitalocentriste, ne tient plus la route. Avec le vieillissement de la population, la situation est de surcroît appelée à s’aggraver rapidement, ce qui mettra encore plus de pression sur le réseau », a résumé Julie Boucher.

Or, une solution existe. Qui plus est, dans le cas qui nous occupe, elle est simple et synonyme de respect et de dignité pour celles et ceux qui ont bâti le Québec : investir dans les soins à domicile. Ainsi, chaque aîné qui le souhaite pourra vieillir dans sa maison, avec une offre de soins personnalisée. Cette même solution est d’ailleurs tout indiquée pour libérer des lits, réduire la pression sur les hôpitaux et faire diminuer les listes d’attente dans les CHSLD.

Le bilan de la CAQ quant aux conditions de vie des aînés du Québec est un échec. Plusieurs d’entre eux vivent dans des conditions indignes d’une société riche comme la nôtre. Ce gouvernement a versé dans la continuité des années libérales, pendant lesquelles les paroles ainsi que les stratégies de communication et de coupage de ruban ont malheureusement pris beaucoup plus d’espace que les actions réelles et concrètes. Il faut le dire : ces quatre dernières années, la volonté des aînés n’a pas été écoutée. La CAQ sait que 91 % d’entre eux souhaitent vieillir dans leur maison; néanmoins, elle préfère s’entêter dans le gouffre financier que sont les maisons des aînés, à 1 M$ la place », a soulevé la candidate.

Le Parti Québécois abandonnera le modèle des maisons des aînés. Il rappelle que le plan du gouvernement est de convertir, d’ici 2038, environ 75 000 places de CHSLD en places en maison des aînés, ce qui pourrait coûter jusqu’à 75 G$, une somme colossale. « Nous nous engageons à investir 3 G$ par année de manière récurrente, et à allouer 50 % du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d’ici 4 ans. Le Québec accuse un important retard à ce chapitre; alors que la moyenne des pays européens consacre 50 % de leurs budgets en soins de longue durée aux soins à domicile – certains, comme le Danemark, vont même jusqu’à près de 70 %! –, le Québec leur alloue à peine 22 % », a illustré plus tôt le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

De notre point de vue, une légère perte d’autonomie ne doit en aucun cas devenir un frein à rester chez soi. Il faut aussi reconnaître que l’institutionnalisation des aînés, c’est une marginalisation par catégorie d’âge. Avec notre plan rigoureux et complet, le nombre d’heures offertes en soins à domicile sera triplé. Par conséquent, chaque personne aînée qui désire demeurer chez elle en aura la possibilité, et sera adéquatement accompagnée dans son choix. Les aînés représentent une richesse pour le Québec et leur participation à notre société est primordiale; avec des soins à domicile, ils pourront demeurer à la maison, mobiles et actifs. C’est ça, vivre et vieillir avec dignité. Le Parti Québécois s’engage à offrir aux aînés du Québec la meilleure des maisons : la leur », a ajouté Julie Boucher.