Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Yves Perron ont dressé le bilan d’une session marquée par un choc des valeurs entre le gouvernement fédéral et le Québec, ainsi que par l’ineptie d’un Parti libéral peinant à assurer le fonctionnement de base de l’État.

« Outre la guerre en Ukraine et le convoi anti-mesures sanitaires, c’est l’offensive en règle lancée par le gouvernement fédéral contre le Québec qui a marqué la session. Justin Trudeau a officialisé son intention de s’attaquer à deux lois du Québec, soit la loi 21 sur la laïcité de l’État ainsi que la loi 96 sur la protection du français. Il a déposé un projet de loi sur les langues officielles qui ne protège pas le français au Québec, mais bien le droit d’angliciser les milieux de travail fédéraux. Il a cautionné l’effritement du poids politique de la nation québécoise au Parlement canadien. Dans tous les dossiers, le gouvernement Trudeau incarne un choc des valeurs entre le Canada et le Québec. Le Bloc Québécois, quant à lui, poursuivra son travail plus que jamais essentiel de défendre et promouvoir les intérêts du Québec », a déclaré M. Blanchet.

Selon Yves Perron, la session aura également été le théâtre d’une démonstration d’incompétence fédérale. « Que ce soit dans la gestion de l’assurance-emploi, des passeports ou de la simple sécurité dans la capitale fédérale, le gouvernement libéral a démontré son incompétence. »

Un gouvernement déconnecté du Québec

Le Bloc Québécois a porté la demande de pouvoirs accrus pour le Québec en immigration devant un Justin Trudeau réfractaire. Le caucus bloquiste a de nouveau constaté la résistance des partis fédéraux à la laïcité de l’État lorsqu’il a proposé d’abolir la prière à la Chambre des communes : plus du deux tiers des élus, tous partis confondus, s’y sont opposés. Il a soulevé le débat sur l’imposition de critères idéologiques au financement de la recherche scientifique, réflexion à laquelle le gouvernement Trudeau s’est refusé. Le Bloc a porté l’inquiétude des Québécois en matière de violence par armes à feu, notamment en déposant le projet de loi C-279 pour créer une liste des organisations criminelles, devant un gouvernement fédéral laxiste face au trafic d’armes et au crime organisé. Le Bloc Québécois s’est également porté à la défense de l’environnement devant un Parlement canadien favorable au projet pétrolier Bay du Nord, approuvé juste après le dépôt du rapport du GIEC, en pleine crise climatique. Le parti a également poursuivi ses combats pour l’augmentation du financement des soins de santé et l’abolition des deux classes d’aînés en bonifiant la pension de vieillesse de tous les 65 ans et plus.

« Si les libéraux voulaient convaincre les Québécois qu’ils auraient tout à gagner à s’occuper eux-mêmes de l’ensemble de leurs affaires publiques, ils ne s’y prendraient pas autrement. Ils ont utilisé la majorité artificielle dont ils se sont dotés avec le NPD pour se dresser contre le Québec. Les Québécois en prendront acte », résume Yves Perron.

Dossiers locaux et agriculture, agroalimentaire et gestion de l’offre

Au niveau local, le député se réjouit d’avoir enfin pu déposer la pétition, signée par plus de 800 citoyens, demandant au fédéral de rétablir un programme de soutien pour lutter contre l’érosion des berges. Le combat et la mobilisation se poursuivent, mais c’est une étape importante de franchie. Il est aussi très satisfait de son équipe locale : « L’équipe du bureau a dû traiter un nombre impressionnant de dossiers citoyens provoqués par l’inertie du gouvernement à gérer les crises. Malgré une charge de travail colossale, les citoyens qui font appel au bureau ont toujours droit à un service exemplaire qui aboutit souvent en un règlement heureux. Ce n’est pas moins de 416 citoyens qui ont vu leur dossier réglé depuis janvier, soit un peu plus de deux personnes par jour en comptant les fins de semaine! Une quarantaine de dossiers sont actuellement en traitement. Je suis très fier de mon équipe. »

En ce qui concerne son dossier de porte-parole en agriculture, agroalimentaire et gestion de l’offre, Yves Perron constate aussi beaucoup de travail abattu. « Nous avons déposé de nouveau notre projet de loi visant la protection de la gestion de l’offre et j’ai coparrainé un projet de loi visant la protection financière des producteurs de fruits et légumes. »

Le député est aussi heureux de pouvoir annoncer un gain important au niveau de l’exemption de la taxe d’accise pour les cidres et l’hydromel et continuera de surveiller les dossiers à régler : « Nous devrons surveiller, entre autres, le versement des compensations aux producteurs touchés par l’ACEUM, les nouvelles orientations de Santé Canada quant aux semences modifiées, le projet d’étiquetage de la viande hachée et le financement de la norme biologique canadienne et le financement de la norme biologique canadienne. Dans tous ces dossiers nous garderons toujours une chose en tête, bien servir le Québec et préparer l’avenir. »