Deux des cinq accusés en lien avec le meurtre de Simon Dufresne, survenu en février 2019 à Rawdon, et dont le corps n’a jamais été retrouvé, ont commencé à subir leur procès devant jury au palais de justice de Joliette, le 2 mai.

Jonathan Provencher, 43 ans, de Deux-Montagnes, et Alfredo Rodriguez-Farinas, 31 ans, de Saint-François-du-Lac, sont accusés de meurtre prémédité et de complot pour meurtre.

La Couronne prévoit faire entendre environ une trentaine de témoins au cours des audiences qui pourraient s’échelonner sur les huit prochaines semaines.

Au total, six hommes et huit femmes composent le jury. Le procès est présidé par le juge François Dadour, de la Cour supérieure.

M. Provencher est représenté par Me Patrick Davis et Me Alexie Galarneau alors que M. Rodriguez-Farinas est défendu par Me Valérie La Madeleine et Me Christine Brosseau. Me Geneviève Aumond, Me Caroline Buist et Me Jade Coderre agissent pour le DPCP dans ce dossier.

Trois autres accusés devront subir leur procès devant jury pour la même affaire, dans les prochains mois. Ainsi, dès le 6 septembre, Jonathan Tshinkenke, 21 ans, de Montréal, 22 ans, subira son sous des accusations de complot de meurtre et d’agression sexuelle sur une dame et du meurtre prémédité de Simon Dufresne.

Celui d’Yvon Camirand, 56 ans, et Stéphane Larouche, 48 ans, tous deux de Saint-Calixte et accusés de complicité après le fait du meurtre de Simon Dufresne, se mettra en branle le 31 octobre prochain.

Rappelons que le DPCP avait décidé de déposer un acte d’accusation direct, le 4 novembre 2021, mettant ainsi fin abruptement à l’enquête préliminaire qui avait débuté quelques mois auparavant, a l’été 2021.

Dette d’argent?

Fait assez exceptionnel, ce dossier a été traité comme un meurtre durant plusieurs mois après la disparition de Simon Dufresne, et ce, malgré le fait que son corps n’ait jamais été retrouvé.

Selon ce que le Journal de Montréal avait rapporté lors de l’arrestation des suspects, en mai 2020, une dette d’argent pourrait être à l’origine de ce règlement de comptes. M.Dufresne s’était volatilisé en février 2019 mais ce n’est que trois mois plus tard que sa disparition avait été rapportée aux autorités policières.

Dufresne possède un lourd casier judiciaire. Il était notamment connu pour avoir des liens avec le crime organisé et il vendait de la drogue au moment de son décès.

Il a notamment été condamné à 52 mois de prison pour l’homicide involontaire d’Anthony Bibeau. Ce dernier, un père de famille alors âgé de 30 ans, était décédé d’hypothermie en février 2012 après avoir été abandonné dans le fossé d’une route à Sainte-Anne-des-Plaines, après une soirée où la drogue était au rendez-vous.