Un sexagénaire joliettain, qui a commis des gestes de nature sexuelle sur trois jeunes filles qui étaient d’âge mineur, risque de passer de longues années dans un pénitencier.

Roger Provost, 69 ans, était de retour au palais de justice de Joliette, le 11 avril, pour les représentations sur la peine à imposer dans son dossier.

Le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales, représenté par Me Mélissa Plante, a réclamé une lourde peine de 15 ans de détention contre le pédophile moins le temps purgé en préventif.

« Dans ce cas-ci, il y a plusieurs facteurs aggravants (nombre de victimes, durée des infractions, la répétition des gestes et l’abus d’autorité) qui militent pour une peine exemplaire. La dénonciation et la dissuasion doivent primer », a plaidé Me Plante.

Elle ajoute que les explications fournies par l’accusé, sur les gestes commis, à l’agent de probation sont floues. Le rapport présentenciel révèle aussi que pour M. Provost, les victimes ont porté plainte à la police pour se venger.

Initialement accusé de 15 chefs d’accusation, le pédophile, avait plaidé coupable en décembre 2021, à huit chefs soit trois de contact sexuel, deux d’incitation à des contacts sexuels, deux chefs d’avoir, à des fins d’ordre sexuel, touché le corps d’une adolescente sachant qu’il était en situation d’autorité et de dépendance ainsi qu’à un chef d’agression sexuelle. Les infractions ont été commises entre août 2000 et septembre 2015 à Joliette

Pour l’avocat de M. Provost, Me Pierre M. Gauthier, une peine de six ans et trois mois pourrait satisfaire les fins de la justice.

Le juge Carol Richer a pris le tout en délibéré et rendra sa sentence le 10 juin prochain. Le magistrat a cependant ordonné la détention immédiate de l’accusé jusqu’à cette date.