L’objectif de l’indépendance alimentaire pour le Québec passe d’abord par la protection des terres agricoles en cessant autant que possible le dézonage et en luttant contre leur accaparement.

C’est ce que fait valoir Pierre Vanier, le candidat du Parti Québécois dans Rousseau, en se référant aux annonces faites en matière d’agriculture par le chef Paul St-Pierre Plamondon. Le parti veut aussi favoriser l’achat de produits locaux et s’assurer de la formation d’une relève agricole forte.

En premier lieu, les terres agricoles doivent être mieux protégées contre les promoteurs et les autres intérêts étrangers ou financier, plaide M. Vanier. « Nous nous engageons à modifier la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pour que cesse, autant que possible, le dézonage. L’accaparement des terres étant un problème bien réel, la superficie que pourra détenir un non-agriculteur sera aussi encadrée par la loi, et de sévères pénalités seront imposées aux spéculateurs qui n’exploitent pas les terres. En revanche, il y aura des incitatifs pour quiconque entreprend de cultiver une terre se trouvant en friche », explique Pierre Vanier.

Le Parti Québécois dit vouloir aussi appuyer les entreprises agricoles afin qu’elles soient moins vulnérables aux aléas de l’économie. « L’État a un rôle jouer. Sous notre gouvernement, 70% de la nourriture servie dans les écoles, les hôpitaux, les cafétérias des ministères et toutes les autres institutions publiques proviendra du Québec. Le Parti Québécois promet aussi une révision en profondeur des programmes de gestion de risques pour les adapter aux réalités actuelles » dit-il.

Être agriculteur, être producteur, prendre la relève d’une entreprise, ça coûte cher. Ces dix dernières années, la valeur des terres a plus que triplé. Et oui, une moissonneuse-batteuse, ça vaut des centaines de milliers de dollars ! « Nous mettrons donc en place un prêt à long terme pour l’acquisition d’actifs agricoles, à taux fixe et bas », souligne le candidat péquiste de Rousseau.

« Nous nous engageons aussi à appuyer le transfert des fermes vers la relève en octroyant des incitatifs fiscaux aux vendeurs, le cas échéant. À cet engagement, j’ajoute aussi celui d’adapter les programmes d’aide financière à l’établissement des jeunes en agriculture et d’être attentifs aux besoins des nouveaux agriculteurs qui privilégient souvent de plus petits volumes de production », a conclu Pierre Vanier.