Ce n’est pas demain la veille qu’un montréalais de 43 ans subira son deuxième procès pour des infractions de nature sexuelle.

Hadj Brahim Deramchi, 43 ans, était de retour au palais de justice de Joliette, en matinée, le 30 juin.

Devant le juge Michel Bellehumeur, juge coordonnateur de la Chambre criminelle et pénale des districts de Laval, Laurentides, Lanaudière et Labelle, la cause a été de nouveau reportée au 1er septembre, le temps que l’accusé se déniche un nouvel avocat.

Depuis le début de procédures, plusieurs procureurs se sont succédé. Lors de l’audience, le juge a maintes fois suggéré à M. Deramchi à réfléchir sur la possibilité de régler le dossier en plaidant coupable à certains chefs, compte tenu de la détention préventive (près de six ans) mais l’accusé a continué de nier l’entièreté des gestes qui lui sont reprochés.

Si un procès devait avoir lieu, la Couronne prévoit qu’il pourrait durer au moins cinq semaines. M. Deramchi, quant à lui, veut faire appeler une vingtaine de personnes, pour sa défense, à la barre des témoins.

Le quadragénaire fait face à un total de 23 chefs soit de leurre, d’avoir rendu accessible du matériel sexuellement explicite, de production de pornographie juvénile, de contacts sexuels, d’incitation à des contacts sexuels, d’agressions sexuelles, de trafic de cannabis et de bris de promesse. Il aurait fait six victimes.

Les faits reprochés à l’accusé se seraient déroulés entre le 1er octobre 2014 et le 22 septembre 2016 à Joliette et à Montréal. Deramchi aurait commis ses gestes sur victimes, âgées entre 9 et 14 ans, il communiquait avec celles-ci au moyen de réseaux sociaux notamment Facebook. L’accusé utilisait plusieurs pseudonymes pour communiquer avec les victimes.

Au terme d’un premier procès, d’Hadj Brahim Deramchi qui s’est déroulé devant le juge Normand Bonin, il avait été condamné à une peine globale de neuf ans d’incarcération, en décembre 2019.

L’accusé avait cependant porté le verdict en appel affirmant qu’il avait été privé de la possibilité d’être représenté par l’avocat de son choix et de présenter une défense pleine et entière.

La Cour d’appel du Québec avait ordonné un nouveau procès le 4 février 2021. Hadj Brahim Deramchi est détenu depuis le 23 septembre 2016.