Le CPS de Lanaudière réclame une réelle reconnaissance de sa mission

Dans le but de faire reconnaître concrètement sa mission de prévention du suicide, le CPS de Lanaudière réclame, de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux, l’ajout d’une catégorie d’organismes dans le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC), sa principale source de financement. D’ailleurs, l’ensemble des CPS du Québec fait la même demande, sous l’égide du Regroupement des centres de prévention du suicide du Québec (RCPSQ).

Une demande facilement réalisable

La catégorie d’organismes réclamée par le CPS de Lanaudière existe déjà dans le document gouvernemental intitulé Cadre de référence en action communautaire sous le titre Les autres organismes de service ou d’intervention directe auprès de personnes vivant des situations problématiques aiguës. Cette catégorie mentionne nommément les lignes téléphoniques ou les services de prévention du suicide. « Pour répondre favorablement à notre demande, le ministère de la Santé et des Services sociaux n’auraient qu’à ajouter cette catégorie d’organismes aux autres catégories déjà existantes. Comme la catégorie existe déjà dans un document de référence gouvernemental, on ne demande pas de nouveauté majeure ou de grande révolution » explique Michel Pilon président du CPSL.

Une reconnaissance de la réalité des CPS

Pour le CPS de Lanaudière, l’ajout d’une nouvelle catégorie d’organismes permettra de reconnaître à sa juste valeur, sa réalité, les actions posées dans la communauté et cela confirmera une meilleure reconnaissance des besoins financiers liés à sa mission de prévention du suicide. On rappelle que le CPS offre une gamme diversifiée de services (promotion de la santé mentale, prévention du suicide, postvention, formation ainsi qu’un service d’intervention téléphonique en situation de crise suicidaire, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7). Nous desservons les personnes suicidaires, leurs proches, les personnes endeuillées à la suite d’un suicide et les intervenants de notre région.

D’ailleurs, notre organisme rejoint, chaque année, de nombreuses personnes (exemple : en 2020-2021, plus de 3 600 appels liés à ligne d’intervention téléphonique, 139 intervenants formés, 256 participants au colloque, 41 sentinelles formées, plus de 48 000 personnes jointes par les activités de la semaine de prévention du suicide). « Actuellement, la catégorie dans laquelle se retrouve notre CPS ne reconnaît qu’une partie de notre mission, sans prendre en compte l’ensemble de la situation. D’autres organismes qui interviennent en situation de crise se retrouvent également dans la même situation que nous. Tout le monde y gagnerait. De plus, comme le MSSS débute des travaux pour mettre à jour le PSOC, le moment est donc le bon pour répondre favorablement à cette demande » ajoute, Joyce Lawless directrice du CPSL.

Une priorité gouvernementale

Alors que la santé mentale et la prévention du suicide font partie des priorités mises de l’avant par le gouvernement, la reconnaissance de l’expertise des CPS passe, entre autres, par l’ajout de la nouvelle catégorie et un financement à la mission permettant de répondre aux besoins croissants de la population. Au quotidien, l’offre de services des centres de prévention du suicide du Québec s’appuie sur la recherche et les données relatives aux meilleures pratiques. Il est donc temps que le MSSS reconnaisse réellement l’apport des centres de prévention du suicide par une catégorie d’organismes correspondant à l’ensemble de leurs actions et de leur réalité dans le programme de financement PSOC.