« La seule allégeance que nous avons est celle envers le peuple du Québec », Gabriel Ste-Marie.

Au moment où le Québec est en plein questionnement sur son serment au roi d’Angleterre, le Bloc Québécois invite les élus de tous les partis à la Chambre des communes à faire une réflexion encore plus large et à se prononcer en faveur de la motion bloquiste ouvrant la voie aux démarches pour se libérer du lien avec la Couronne d’Angleterre. Le vote sur la motion aura lieu demain.

S’inscrivant dans le respect des principes démocratiques qui sont à la base de l’engagement et du travail des élus, la proposition bloquiste déposée aujourd’hui met de l’avant les valeurs de liberté et d’égalité chères aux Québécois. Il serait ainsi étonnant qu’on reproche aux élus bloquistes d’ouvrir une discussion sur l’institution qui se trouve tout en haut de la structure du pouvoir au Canada.

« Le récent changement de garde en Angleterre est l’occasion pour les Québécois et les Canadiens, de se libérer d’un lien monarchique vétuste et dont rien ne justifie le maintien. La démocratie repose sur des valeurs de liberté et d’égalité qui sont fermement implantées au Québec, dont les partis fédéralistes se disent aussi porteurs, et nous sommes convaincus que nos institutions politiques modernes qui s’en inspirent sont amplement aptes à se suffire à elles-mêmes », soutient le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.

En outre, le maintien du lien avec la royauté britannique coûte cher : environ 67 millions $ chaque année pour financer, par exemple, les cérémonies honorifiques, les voyages de la famille royale, la rémunération de la gouverneure générale et la pension à vie pour tous les anciens gouverneurs généraux et leurs conjoints survivants. En comparaison, le Québec injectera 67 M$ au cours des prochains cinq ans dans la construction de logements sociaux.

« En 2022, ça n’a pas de sens que l’argent des Québécois serve à financer la monarchie. Il apparaît assez clairement que d’autres priorités s’imposent, par exemple soutenir nos aînés, loger nos familles ou encore, offrir des mesures d’intégration en français, où l’on pourrait affecter ces millions de dollars qui sont actuellement alloués au maintien de la monarchie et de ses symboles », signale Christine Normandin, leader parlementaire adjointe du Bloc Québécois.

Pour le député fédéral de Joliette, Gabriel Ste-Marie, il est temps de se libérer de la monarchie. « Ce système ne correspond pas à nos valeurs et nous empêche de nous développer pleinement. Il est temps qu’on s’en libère. La grande majorité des Québécois souhaite une rupture avec la monarchie. Soulignons qu’au Bloc Québécois, notre allégeance va uniquement au peuple que nous représentons, soit le Québec. », indique le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Finances.

« En tant qu’institution démocratique moderne, il est incohérent de conserver le lien qui nous unit à la monarchie britannique. Au Bloc Québécois, ce sont les valeurs de liberté et d’égalité fondements de la démocratie, qui nous animent, pas l’allégeance à un souverain étranger. Notre unique engagement demeure de servir les intérêts des Québécoises et des Québécois. Nous espérons que nos collègues parlementaires se joindront à nous parce que nous savons que les Québécois, eux, se reconnaissent dans notre démarche », conclut le leader parlementaire du Bloc Québécois, Alain Therrien.