C’est dans une atmosphère cordiale que quatre des cinq candidats du comté de Joliette, à la prochaine élection provinciale, ont participé au débat électoral 2022, organisé par la Chambre de Commerce du Grand Joliette (CCGJ), le 21 septembre dernier, au Château Joliette.
Plus de 130 personnes ont participé aux échanges impliquant Pascal Laurin (PCQ), François St-Louis (CAQ), Flavie Trudel (QS) et Véronique Venne (PQ). De son côté, Diana Mélissa Crispin (PLQ) a décliné l’offre de la CCGJ en raison d’un manque de temps pour se préparer.
Chaque candidat(e) avait deux minutes pour se présenter avant de passer à la période de face-à-face, entremêlé des questions du public.
C’est le candidat du PCQ qui s’est adressé en premier aux convives. « Pourquoi voter conservateur? Un gouvernement du PCQ diminuerait le fardeau fiscal des québécois de 38,4 milliards$ sur cinq ans et malgré cette baisse de revenus, les budgets seront équilibrés, les services publics seront améliorés et on ne pigera pas dans le Fonds des générations », a déclaré Pascal Laurin.
« Je me présente devant vous comme fier candidat de la CAQ pour les mêmes raisons qu’en 2018, soit pour vous servir et faire partie du changement. Changement auquel j’ai participé comme conseiller politique au ministre responsable de la région de Lanaudière, Pierre Fitzgibbon et Caroline Proulx. Ce rôle m’a permis de sillonner la région de long et en large et de mieux connaître vos enjeux. Je suis bien outillé et prêt à vous représenter dès le premier jour », a pour sa part indiqué François St-Louis.
Pour Véronique Venne, elle se présente avec humilité et beaucoup de conviction. « Je pense que j’ai un bagage très intéressant qui peut être mis au service des gens du comté. Étant mairesse depuis 2013, j’ai le goût de pousser mon engagement public pour les gens plus loin. J’ai le goût de me battre et de faire une différence. Le Parti Québécois est un parti qui représente nos aspirations individuelles et collectives. Il a coeur toutes les communautés de toutes les régions », a-t-elle mentionné.
Flavie Trudel a fait un rappel du pourquoi de la naissance de Québec Solidaire en 2010. « C’est un parti qui visait l’engagement social, la défense du bien commun, la justice sociale. C’est un parti écologique de gauche pour l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi que souverainiste. Pour nous, l’État doit intervenir et doit garantir le respect des droits individuels et collectifs. Elle doit travailler à redistribuer la richesse et à assurer l’universalité des services », a souligné la candidate solidaire.
Le face-à-face a été divisé en deux thèmes soit les enjeux régionaux et le développement régional (incluant les dossiers de la pénurie de main-d’oeuvre, le logement, l’immigration, la culture, le tourisme, l’agriculture et la mobilité).
Les candidates de Québec Solidaire et du Parti Québécois ont notamment questionné François St-Louis sur la reconnaissance d’une crise climatique et le fait que la Ville de Joliette n’ait pas reçu d’aide financière du gouvernement Legault concernant la relance des grandes villes. Pascal Laurin a questionné Véronique Venne sur comment elle compte améliorer le taux d’inoccupation des logements dans le comté. Le candidat de la CAQ, de son côté, a remis en cause la question de l’indépendance, mise de l’avant par le PQ pour régler les problèmes économiques du Québec.
La seconde partie des face-à-face fut sous le thème des services publics et l’environnement (ce qui comprend aussi la santé, l’éducation, la famille, les aînés, le développement durable et la lutte aux changements climatiques). Le candidat de la CAQ a notamment été interpellé sur l’accès à un médecin de famille et au guichet d’accès et sur la possibilité de modifier la loi sur la santé publique).
Cinq questions du public ont aussi été posées en lien avec des enjeux régionaux, ainsi que des solutions proposées par les candidats pour y faire face. On a abordé le faible taux de diplomation dans la région, des conflits de travail chez la Cimenterie Ashgrove et la Coop NOVAGO, le manque d’approvisionnement en eau pour les cultures (lourdeur administrative excessive, le flou réglementaire et les coûts exorbitants pour obtenir les certificats d’autorisation), le projet Espace Bleu ainsi que l’élargissement de l’aide médicale à mourir concernant les demandes anticipées notamment les personnes souffrant de maladies dégénératives.