Un résident de Saint-Lin-Laurentides vient d’avouer avoir dérobé 40 000$ à son ex-employeur sur une période de près de 14 mois.

Marc-Olivier Fontaine, 26 ans, a plaidé coupable, le 20 septembre dernier, au palais de justice de Joliette, à un chef de vol de plus de 5000$.

Les faits se seraient déroulés entre le 1er août 2019 et le 20 septembre 2020. Selon le résumé des faits lu en en cour par le procureur du DPCP dans ce dossier, Me Lucas Bastien,  l’accusé a été engagé, en 2017 comme pompiste-caissier dans une station-service Ultramar de Saint-Lin.

Les deux propriétaires de l’entreprise considéraient M.  Fontaine comme étant un excellent employé, toujours dévoué et disponible.  Pour eux, l’accusé comme un membre de la famille.

En mars 2019, M. Fontaine a obtenu un poste à temps plein de nuit, de 22h à 8h, du lundi soir au vendredi matin.

Le 24 septembre 2020, après avoir vérifié les transactions de la nuit et regardé les caméras de surveillance de l’entreprise, une des co-propriétaires de la station-service s’est aperçu qu’il n’existait pas de relevé de transaction pour plusieurs ventes de cartons de cigarettes (82$ chacun).

Par ses observations, la gestionnaire réalise que Marc-Olivier Fontaine a développé un stratagème  pour s’approprier le fruit des ventes de cigarettes et qu’il a commis plusieurs vols, la nuit précédente. Il commence par scanner les cigarettes avec le terminal de la caisse, puis, il fait payer les clients avec un appareil qui n’est pas relié à ce terminal et qui n’enregistre pas les transactions. Il efface ensuite les cigarettes vendues dans le terminal de la caisse et note la valeur de l’achat. Il récupère ensuite l’argent comptant de la vente qu’il empoche physiquement vers 4h, juste avant l’entrée des propriétaires du commerce.

L’accusé est convoqué le même jour de la découverte et est confronté via les vidéos des caméras de la nuit précédente.  Marc-Olivier Fontaine admet aussitôt les vols et ajoute vouloir les rembourser. Il quitte et revient 20 minutes plus tard avec 8 750$ en argent comptant.

Quatre jours après la rencontre du 24 septembre 2020, l’accusé contacte les propriétaires afin de les rencontrer pour prendre un arrangement et rembourser le reste de l’argent volé. Il leur confirme qu’avant le confinement de mars 2020, il volait pour approximativement 400$ par semaine. Après cette période, les montants volés étaient plus importants.

Le système  centralisé d’Ultramar permet d’avoir accès à tous les items scannés, mais seulement sur une période de 90 jours. Ce registre, combiné aux aveux effectués par l’accusé à ses patrons permettent de déterminer que le montant des vols est de 40 000$ entre le 1er août 2019 et le 20 septembre 2020

Marc-Olivier Fontaine a été arrêté en avril 2021. Il a alors admis aux policiers avoir volé son employeur sur une période d’un an pour une valeur qu’il évalue entre 20 000$ et 30 000$. Il a aussi confirmé qu’il a augmenté progressivement la valeur des vols, allant jusqu’à 500$ par quart de travail. Il faisait balancer l’inventaire pour camoufler ses crimes. L’accusé a ajouté que l’argent volé servait pour jouer à des jeux vidéo et pour des restaurants. Il avait ciblé les cigarettes car c’était l’item le plus vendu la nuit.

N’eut été la bonne santé financière de l’entreprise, une année de plus de vol aurait entraîné la faillite. Les ventes ayant augmenté pendant la pandémie, il était plus difficile pour les propriétaires de réaliser qu’ils étaient victime de vol.

À ce jour, l’accusé a remboursé 10 000$ à son ex-employeur, la perte subie est de 30 0000$.

À la suite du plaidoyer de culpabilité devant le juge François Landry, la Couronne et la Défense, représenté par Me Patrice Gagnon, ont demandé la confection d’un rapport présentenciel. Marc-Olivier Fontaine, qui demeure en liberté sous conditions, reviendra en cour le 15 décembre prochain pour les plaidoiries sur la peine à imposer.