Plus de 300 victimes d’agressions sexuelles se sont entendues avec les Clercs St-Viateur (CSV) pour une compensation totalisant 28 M$ pour des agressions commises par les membres et employĂ©s laĂŻcs de l’organisation.

Cette entente dĂ©coule d’une action collective lancĂ©e en 2017 par le cabinet d’avocats Arsenault, Dufresne et Wee qui reprĂ©sentent les victimes. L’entente devrait ĂȘtre approuvĂ©e par la Cour supĂ©rieure lors d’une audience qui se tiendra Ă  MontrĂ©al, le 17 fĂ©vrier prochain.

Au terme de l’audience devant le tribunal le mois prochain, les participants de l’action collective prĂ©senteront une rĂ©clamation en toute confidentialitĂ© devant un arbitre, l’ex juge Claude Champagne de la Cour supĂ©rieure.

La CongrĂ©gation s’est aussi engagĂ©e Ă  envoyer une lettre d’excuses Ă  chaque victime qui obtiendra une indemnisation, selon ce que l’arbitre dĂ©cidera.

Dans LanaudiĂšre, les CSV ont commis des agressions sexuelles entre 1940 et 1980. D’ailleurs, l’action collective fait Ă©tat d’une quinzaine d’endroits diffĂ©rents et d’évĂ©nements dans la rĂ©gion.

En juin 2020, huit membres des CSV ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s par la SĂ»retĂ© du QuĂ©bec pour des gestes de nature sexuelle commis il y a des dĂ©cennies.

En juillet 2021, le prĂȘtre Jean Pilon, des CSV, a reçu une sentence de trois ans et demi de dĂ©tention pour des gestes de nature sexuelle sur 12 victimes, garçons et filles qui Ă©taient d’ñge mineur au moment des agressions.

À Joliette, Raoul Jomphe a reconnu sa culpabilitĂ© en mai 2021 Ă  un chef d’attentat Ă  la pudeur et a reçu une peine de 18 mois avec sursis.

Notons enfin que dans LanaudiĂšre, plusieurs lieux publics, des organisations et des artĂšres portent le nom de certains des agresseurs. MalgrĂ© l’action collective datant de 2017, aucun changement n’a Ă©tĂ© fait.