L’Association des parcs régionaux du Québec (PaRQ), Rando Québec, la Fédération québécoise de montagne et d’escalade (FQME), Loisirs Laurentides, Loisir et Sport Lanaudière, le Club de montagne et d’escalade de Lanaudière (CMÉL), la Pourvoirie Pavillon Basilières, Environnement Côte Nord, Tourisme Sept-Îles et la SNAP Québec, unissent leurs voix pour saluer la récente annonce de la protection de dix nouveaux territoires dans le Sud du Québec et affirment leur volonté de travailler ensemble pour favoriser l’accès à la nature grâce à l’écotourisme dans les aires protégées. Ces organisations encouragent le gouvernement à poursuivre sur sa lancée et à compléter les annonces concernant les territoires oubliés.
Une annonce attendue : de nouveaux milieux naturels de proximité pour les citoyens et les touristes !
Les 10 nouveaux territoires mis en réserve par Québec font partie d’une longue liste de projets qui avaient été délaissés par le gouvernement en vue d’atteindre la cible de 17% d’aires protégées en 2020. Ces « territoires oubliés » sont le fruit d’un consensus régional, souvent établi il y a plusieurs années déjà. La protection de ces milieux naturels de proximité permettra de conserver la riche mais fragile biodiversité retrouvée dans le Sud du Québec, tout en favorisant la santé physique et mentale des communautés avoisinantes, ainsi que les économies locales en contribuant à l’attractivité des régions.
Les aires protégées ne sont pas des cloches de verre
Contrairement à la croyance populaire, une foule d’activités de plein air sont déployées au sein des aires protégées : les parcs nationaux en sont un exemple clair. Cette mise en valeur durable des aires protégées doit toutefois reposer sur une vision cohérente du territoire et mettre de l’avant des activités compatibles avec la protection de ces valeurs écologiques et bioculturelles. Cela exclut donc toute activité industrielle.
« Nous croyons que l’écotourisme est un modèle qui mériterait d’être répété à l’échelle du Québec pour soutenir un développement régional fort et respectueux de la fragilité de la biodiversité. La protection de ces territoires démontre la convergence qui existe entre la conservation des milieux naturels et la pérennisation des activités de plein air. Parmi ces activités, on retrouve la randonnée pédestre, le ski de fond, le camping, la pêche ou encore l’escalade », soutiennent les différentes organisations.
Pérenniser les activités de plein air et l’accès à la nature de proximité
Qui plus est, la protection de ces territoires permet de maintenir leur intégrité et leurs attraits paysagers. L’expérience nature, pilier de l’écotourisme, est donc préservée à perpétuité. Cette protection permet par la même occasion de pérenniser les opérations des gestionnaires des sites de plein air tels que les sentiers ou encore les parois d’escalade. Rappelons qu’il est estimé que les aires protégées rapportent collectivement 60 fois plus en bénéfices économiques que leur coût en termes de gestion.1
Deux exemples du mariage compatible entre protection et tourisme
Basilière-Kaël : Une aire protégée sur le territoire de la pourvoirie Pavillon Basilières, dans Lanaudière, permettra de consolider le virage vert entamé par la pourvoirie depuis plusieurs années et d’assurer un développement récréotouristique en continu, tout en respectant la vocation originelle du territoire. La garantie de non-intervention industrielle permet de remettre à l’ordre du jour des investissements pour développer une nouvelle offre touristique. Un des attraits touristiques importants de la région, le Sentier national du Québec, traverse d’ailleurs ce territoire.
Sept-Îles : La protection tant attendue de l’archipel des Sept Îles assurera la conservation de la biodiversité insulaire et marine de territoire si représentatif des écosystèmes nord-côtiers. La création d’une aire protégée vient donc enfin préserver à long terme le terrain de jeux naturel dans lequel les adeptes de randonnée pédestre, de camping, de kayak ou de plongée sous-marine réalisent leurs activités depuis maintenant des décennies.
Les aires protégées permettent ainsi de soutenir la mise en valeur du territoire et d’assurer la pérennité des lieux naturels d’évasion, tout en soutenant l’essor d’activités récréotouristiques en région. Durant la pandémie, les parcs régionaux et les sites de plein air ont été plus populaires que jamais, permettant à plusieurs citoyens de redécouvrir les joies et les bienfaits des activités de plein air durables et compatibles avec les objectifs des aires protégées.
Il faudra toutefois faciliter la tâche des gestionnaires de territoires en encourageant de nouvelles formes de gouvernance misant sur le savoir-faire des acteurs locaux et régionaux. Cette souplesse est essentielle afin de capitaliser sur la mise en commun des expertises et de bien tenir compte des besoins exprimés, et ainsi, de faciliter la création et la gestion d’aires protégées.