Le Réseau des Femmes Élues de Lanaudière (RFEL) réalise la promesse qu’il avait faite à ses membres lors du lancement du livre Histoires d’élues de l’autrice Lisette Falker, le 10 juin dernier, au Château Joliette. La présidente du RFEL Francine Ranger avait alors assuré le parterre que l’organisme s’inviterait dans la campagne électorale provinciale afin de faire les demandes nécessaires à sa survie, à l’atteinte de la parité et à la rétention des femmes dans les postes décisionnels.

Fort de ses 200 femmes-membres, le RFEL formule ainsi trois demandes claires :

1. Un financement à la mission pour le RFEL plutôt qu’un financement par projets supposant l’acceptation incertaine de ceux-ci selon les budgets disponibles et les critères exigés et, ce, années après années.

Conséquemment, afin d’éviter tout désengagement et désintérêt des membres actuelles et en devenir liés à l’importante charge administrative du RFEL, l’obtention d’un financement à la mission est maintenant devenue l’enjeu premier de l’organisme. Cette reconnaissance permettrait l’embauche d’une ressource clé pour déployer les différentes initiatives du Réseau et ainsi mieux répondre aux besoins et demandes croissants.

Un financement à la mission, combiné à un financement ponctuel par le dépôt de projets auprès d’autres partenaires, permettrait au RFEL de demeurer un acteur important dans sa communauté et ainsi atteindre un de ses objectifs, soit celui de voir de plus en plus de femmes en politique. Si la parité est un noble souhait, encore faut-il se donner les moyens d’y arriver.

2. Une loi sur la parité contraignant tous les lieux de pouvoir à l’atteinte de la parité dans leurs rangs;

Les lieux de pouvoir doivent être représentatifs; il faut qu’ils soient le miroir de la société, donc 50% de femmes;

Les femmes offrent une vision complémentaire à celle des hommes, avec leur bagage unique et leur grande expertise en éducation, en santé et dans tous les domaines sociaux;

Les femmes démontrent un intérêt très marqué pour la défense de causes; force non négligeable en ces temps où de nombreuses positions sont à prendre;

Les concitoyens veulent moins de langue de bois, plus de pédagogie, d’acceptation du dialogue. Pour cela, il faut expliquer, motiver, donner le sens de ce que l’on a envie de faire pour l’intérêt général; on fait davantage confiance à une femme pour régler les conflits à l’amiable;

Un plus grand nombre de femmes élues permettrait d’offrir des modèles aux femmes et aux filles (et aussi aux hommes), et pourrait agir comme un incitatif à la mobilisation politique des femmes.

 

3. Une ministre de la Condition féminine dédiée exclusivement à cette fonction, démontrant ainsi le sérieux accordé au 50 % de la population féminine encore sous- représentéedans les lieux décisionnels : sous-représentation rendant le concept même de démocratie fort contestable.

« Tant de choses restent à faire pour l’atteinte de la parité dans les lieux décisionnels, et autant d’actions pour retenir ces femmes qui quittent plus souvent le navire que les hommes pour une multitudes de raisons pour lesquelles des solutions existent ou ont intérêt à être mises en place rapidement! », réitère la présidente du RFEL Francine Ranger pour qui il est temps de passer de la parole aux actes convaincants, équitables, sans ambiguïté.

Le RFEL invite les représentantEs des différentspartis politiques provinciaux à se positionner face à ces demandes favorables à l’ensemble des actrices et acteurs d’une société de son temps pleinement démocratique. L’organisme se fera un devoir de recevoir les différentEs représentantEs des partis et/ou de transmettre tous messages à cet égard à ses 200 membres, femmes de pouvoir qui veulent des actions concrètes maintenant.

Pour avoir l’occasion d’en jaser, le RFEL invite d’ailleurs les candidatEs lanaudoisEs le 29 septembre au dîner-conférence de Michelle Blanc, la grande spécialiste des réseaux sociaux, au Château Joliette. Pour s’inscrire, rendez-vous au www.rfel.ca sous l’onglet « Événements ».